« Je me suis rendu compte que les secrets que l’on enterre sont des graines qui ne produisent que du mal supplémentaire. »
Tiffany McDaniel
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Roman inspiré d’une histoire vraie, après un an de dialogue, Mathieu Palain dresse le portrait de Jessy, une femme à bout, qui n’y arrive plus. Aucune confiance, aucune estime de soi, prof de maths, son fils Marco lui échappe : il sèche les cours du collège, fume et fume encore du shit. Aucun dialogue, aucune écoute, pas de partage. Un soir, il l’appelle depuis une soirée et lui demande de venir le chercher. Jessy comprend qu’il est passé dans le camp des hommes qu’elle connaît bien, violents, violeurs, méprisants. Alors ils partent en voiture et enfin parlent. Elle se confie : « A 18 ans, j’ai eu mon bac, mes parents ont divorcé, j’ai été violée, j’ai intégré Louis-le-Grand. Dans cet ordre. ». La débandade commencera là, « ... j’étais devenue une autre personne, je ne me ressemblais pas. ». Les expériences traumatisantes, dégradantes s’enchaînent. Elle oublie son corps, elle collectionne sans envie, subit les hommes, devient escort. « Les histoires de famille, ça ne prend pas l’air à force d’être tues, et ça moisit. » et elles se transmettent d’une génération à l’autre.
Deux souffrances, deux handicapés des sentiments qui à défaut pour l’instant de se comprendre font un premier pas vers le dialogue.
« ... une classe c’est la société à petite échelle : il y a les populaires, les différents, et le ventre mou, les sans colonne vertébrale, pas de principes, pas de convictions, ça flotte dans le sens du vent. »
Fiche #3228
Thème(s) : Littérature française