« Peu d’hommes tuent. La plupart se contentent de mourir. »
Audur Ava Olafsdottir
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Anaïse et Thomas se partagent la narration de ce voyage qu’Anaïse qui vit en Europe effectue à Haïti. Elle vient sur les traces de son père mort quand elle était petite et Thomas jeune autochtone sera son guide particulièrement disert. Elle et sa mère ne connaissent que le nom d’un village et elle a décidé de s’y rendre. Son grand-père aidé de son complice « le Colonel » se sont comportés ici en despotes, en tyrans, elle ne saura rien des vraies raisons de leur mort, la solidarité et le silence l'emporteront. Sa remontée vers le passé justifie une série de portraits de personnages haut en couleur, des hommes et des femmes vivant de peu mais avec une lumière, une intensité peu communes. Anaïse cherche à comprendre, à savoir mais Thomas la prévient : « … c’est qu’ils souhaitent que tu comprennes que peu de choses méritent qu’on en saisisse les origines, les pourquoi et les conséquences. Qu’il est des faits sans importance qui ne valent pas de bavardage, et d’autres dont les causes sont d’une telle profondeur qu’elles échappent à toute analyse et qu’il convient pour être heureux de les laisser à leur mystère. », la vraie question n’est-elle pas plutôt « Ai-je fait un bel usage de ma présence au monde ? ». Pourtant Anaïse poursuivra son chemin sur les traces de son passé préférant peut-être d’abord se trouver, atteindre une forme de sérénité, puis donner un sens à sa vie. Un flamboyant conte philosophique coloré et odorant qui explore avec une écriture belle et riche le hasard des destinées et le rapport à l’autre.
« La mort demeure pour le vivant la plus banale des occurrences, la seule qui soit inévitable. La mort ne nous appartient pas, puisqu’elle nous précède. Mais la vie… »
Fiche #1009
Thème(s) : Littérature étrangère