« C’est infini, la douleur. Ca ne se guérit que par épuisement. »
Thomas B. Reverdy
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Son divorce et la mort de son père décident Yann de Kérambrun, historien, à partir et rejoindre la maison familiale. Quitter Paris, quitter son métier. Retour à Saint-Malo face à l’île de Cézembre. Contempler la mer, le sable, le ciel… Toujours présents, toujours différents. Un lieu qui attire, hypnotise, apaise ou bouscule. Un lieu qui lui rappelle sa propre enfance notamment ses vacances avec sa grand-mère Léone mais bientôt bien au-delà. Les archives familiales et des rencontres le mènent en effet sur les traces de son arrière-grand-père, Octave, fondateur d’une compagnie maritime. Un capitaine d’industrie, brillant, qui fréquentera la haute société, mais un homme qui cachera toujours ses souffrances, ses failles, ses inquiétudes. Yan les découvre et s’y reconnaît. La légende familiale prend corps, le rôle de la mer s’éclaire, l’impact de l’histoire apparaît (conséquence de la seconde guerre, Cézembre restera interdite au public jusqu’en 2019), le silence familial se lézarde. Comprendre ces silences et ces aïeux, mettre à jour les secrets, un chemin vers une vie apaisée, peut-être à l’écart mais avec Rebecca… « Je songeais aux noms qui peuplaient les cahiers d’Octave, silhouettes incertaines qui, à chaque pièce exhumée, s’incarnaient davantage. A mon envie d’interroger leur destinée, après des décennies d’indifférence. », tout est dit : un document, une photo, une partition, et Hélène Gestern se lance brillamment sur les traces du passé, des silences, tissent des fils entre hier et aujourd’hui, nous envoûte pour mieux appréhender l’Histoire et ses conséquences, et comprendre l’héritage d’une généalogie et ses transmissions.
« Depuis le ciel, Cézembre paraît minuscule et quiète. On se demande comment un si petit promontoire a pu héberger tant de douleur et de fureur. »
« Voulu croire qu’on domestiquait ses démons comme on attache des chiens, que la force de l’esprit est assez puissante pour reconfigurer le cours des événements. Quelle illusion. »
« … le souci des vivants a plus de prix que les égarements des morts. »
Fiche #3157
Thème(s) : Littérature française