« Dieu, on connait ses limites, ça ne va jamais très loin, mais avec les hommes, c'est illimité, ils sont capables de tout. »
Romain Gary
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Masao, ce soir là en sortant de l’usine sur l’île de Naoshima, ne s’attendait pas à retrouver sa fille Harumi. Quatorze ans qu’il ne l’avait pas vue. Architecte, elle participe à un projet sur l’île voisine. Alors, naturellement, en parallèle de leurs retrouvailles qui l'enchantent, le passé et les regrets resurgissent : son amour absolu pour Kazue, sa femme, la mère de Harumi, et sa culpabilité de ne pas avoir su la protéger. Sa disparition provoquera des éclairs de folie qui entraîneront l’éloignement avec sa fille. Masao se souviendra de ses années de gardien de phare, puis ses travaux dans les déchets toxiques de l’île de Teshima et en usine. Mais surtout, de sa barque, une barque qu’il a fabriquée de ses propres mains, qu’il a fignolée, qu’il a vendue pour que Harumi prenne son envol et retrouvée des années plus tard, comme Harumi aujourd'hui. La barque est superbe, œuvre d’art ou artisanat ? Masao pense ne pas appartenir à la famille de l’Art, contrairement à Kazue et Harumi, sentiment d’infériorité qui l’anime depuis longtemps. C’est dans sa barque qu’il assistera à la cérémonie officielle du projet de Harumi. Le style de Choplin est en parfaite adéquation avec une certaine vision du Japon et une relation père-fille éprouvée, les sentiments comme les paysages, sont décrits et ressentis par petites touches, tout en retenue, avec délicatesse, tendresse, douceur et pudeur.
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Thème(s) : Littérature française